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« L'enfant est l'argile, la mère est le potier »  

Proverbe persan

Le potier a besoin de son esprit pour comprendre l’action qu’il entreprend avec sa balle de terre sur la girelle du tour, et ses gestes doivent être justes et précis. Pour faire monter l’argile, il doit exercer des pressions sur la terre en fonction de la vitesse de rotation de la girelle. Il doit avant tout respecter le rythme « terre-tour », surveiller le comportement de l’argile, sentir comment elle réagit et  adapter ses gestes en fonction de ce qu'il voit et de ce qu'il perçoit.

Ainsi, une relation directe et concrète s’instaure entre la cause (les gestes) et l’effet (le résultat visible sur la terre) . La terre a une mémoire, elle se souvient des formes antérieures données et n’oublie pas les contrariétés imposées. La terre ne triche pas, c’est un miroir qui exige l’ajustement immédiat des gestes utiles,  de la précision et de la force. Elle réclame bonté, humilité, douceur.

La terre peut donner beaucoup à condition que l'on sache lui parler  et la respecter  avec patience et modestie.

Quelle sensation de joie et de paix lorsque la boule de terre tourne entre les mains et prend forme ! Quelle satisfaction quand l’objet est réalisé à la forme voulue et aux dimensions souhaitées !

Tourner c’est faire seulement ce qui est indispensable et savoir rester immobile car c’est le tour qui génère la régularité.

Il faut maîtriser son agitation intérieure et laisser la place au travail du tour.

« ... seule la patience, ou l'impatience, arpente le temps qui sépare une poterie rêvée de l'objet achevé. »

Daniel de Montmollin (Revue de la céramique et du verre, 2001)

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